Cybersécurité : 5 erreurs fatales qui mettent votre entreprise réellement en danger — Comment agir dès maintenant

Cybersécurité : 5 erreurs fatales qui mettent votre entreprise réellement en danger — Comment agir dès maintenant

Alors que 2026 approche, la cybersécurité n’est plus une simple question technique, mais devient une condition indispensable à la survie des entreprises engagées dans leur transformation numérique. En 2024, près d’une entreprise sur deux a subi une attaque majeure, et dans 65% des cas, cette attaque a profondément perturbé l’activité, causant des pertes durables, tant sur le plan opérationnel que sur l’image..​

 

Le contexte préoccupant : les cyberattaques en forte hausse

Entre 2020 et 2024, le volume d’attaques a explosé de 140%. Cette croissance s’explique par l’industrialisation des outils utilisés par les cybercriminels et par le recours offensif à l’intelligence artificielle. Au lieu de viser au hasard, les attaques ciblent désormais précisément les points faibles des entreprises. Le phishing reste le premier moyen d’infiltration, suivi de l’exploitation de failles et des attaques par déni de service. Les rançongiciels, eux, causent les impacts les plus graves pour les entreprises.

La conséquence est simple et lourde : une attaque peut arrêter la production, exposer des données sensibles, et augmenter fortement le risque de difficultés, voire de défaillance, dans les mois qui suivent si la réponse n’est pas rapide et organisée.

 

5 erreurs qui facilitent les attaques

  1. Utiliser des mots de passe faibles et négliger la double authentification

Réutiliser un mot de passe ou ne pas activer la protection multi-facteurs facilite la compromission à travers le phishing ou les failles chez des fournisseurs. La multiplication des partenaires étend la surface d’attaque, rendant la sécurisation des identités encore plus cruciale.

 

  1. Avoir des sauvegardes non testées ou vulnérables

Des sauvegardes existent parfois, mais elles sont connectées en permanence au réseau, non immuables, ou jamais testées pour vérifier leur efficacité. Cela rend les rançongiciels particulièrement dévastateurs. Sans plan clair de reprise, restaurer votre activité peut prendre des jours, voire des semaines, avec des pertes financières lourdes.

 

  1. Ne pas appliquer les mises à jour et correctifs

Laisser des failles connues ouvertes sur vos serveurs, VPN ou équipements réseau, c’est fournir un accès facile aux attaquants. Chaque retard dans l’application des correctifs augmente la fenêtre d’exposition.

 

  1. Sous-estimer le danger des emails

Le phishing est la première porte d’entrée. Les tentatives de fraude au président ou les pièces jointes piégées dépassent souvent les défenses des entreprises peu sensibilisées. Sans formation régulière, le nombre de clics sur des mails malveillants reste élevé.

Quelques gestes simples pour se protéger :

  • Vérifiez toujours le nom de domaine de l’expéditeur (attention aux petites différences).
  • Soyez attentifs aux fautes d’orthographe ou au ton inhabituel.
  • Ne cliquez jamais sur un lien, et n’ouvrez jamais une pièce jointe suspecte sans avoir vérifié l’authenticité.
  • En cas de doute, contactez la personne par un autre moyen (téléphone ou message).

 

  1. Absence de formation continue et procédure claire

Sans règles claires autour des mots de passe, des droits d’accès et de la réaction en cas d’incident, chaque salarié devient un potentielle vulnérabilité. La non-réalisation d’exercices réguliers retarde la détection des attaques et banalise les signaux d’alerte.

 

Des solutions concrètes et rapides à mettre en place

Pour renforcer la sécurité, plusieurs mesures doivent être prioritaires :

  • Verrouiller les identités : activer la double authentification partout, bannir la réutilisation des mots de passe, et obliger l’utilisation de gestionnaires de mots de passe. Limiter les droits au minimum nécessaire.
  • Respecter la règle « 3-2-1 » pour les sauvegardes : trois copies des données, sur deux supports différents, dont au moins un hors ligne ou immuable. Tester régulièrement la restauration.
  • Assurer un plan de patch management : appliquer les correctifs critiques sous 7 jours, connaître précisément les équipements connectés et surveiller les points sensibles.
  • Développer un pare-feu humain : organiser une sensibilisation mensuelle spécifique au phishing, encourager le signalement en un clic des emails suspects, et créer un processus de validation hors mail pour les paiements sensibles.
  • Renforcer la protection des postes et du réseau : utiliser des solutions de détection et réponse (EDR) pour les postes, filtrer les DNS, renforcer la sécurité des emails, et segmenter le réseau pour limiter les déplacements latéraux d’une éventuelle intrusion.

 

Un plan progressif pour renforcer la cybersécurité

Semaine 1-2 : faire un état des lieux rapide, cartographier les actifs, activer la double authentification, et auditer les comptes à privilèges dormants.
Mois 1-2 : déployer des solutions EDR, durcir la configuration des postes, piloter la gestion des correctifs, et mettre en place des sauvegardes immuables avec tests documentés.
Mois 3-6 : organiser la formation anti-phishing continue, formaliser une procédure de réponse aux incidents, segmenter le réseau, et revoir les accès des fournisseurs externes.
En continu : surveiller les journaux de sécurité, réaliser des exercices réguliers de crise, et mettre à jour les plans en fonction des changements techniques.

 

Pourquoi ne pas attendre avant d’agir ?

Les cyberattaques exploitent souvent la chaîne d’approvisionnement, les identités peu protégées et des vulnérabilités simples à corriger. Ces attaques deviennent chaque année plus structurées et plus dévastatrices. Aujourd’hui, structurer la défense de l’entreprise autour des identités, des correctifs, des sauvegardes et des formations permet de réduire significativement les interruptions et de reprendre rapidement ses activités après un incident.

Agir dès maintenant, c’est donner à votre entreprise les moyens de continuer à grandir en toute sécurité, malgré un environnement numérique de plus en plus complexe.